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À ceux nés entre 1952 et 1979 — une génération pas comme les autres. _ fr

À ceux nés entre 1952 et 1979 — une génération pas comme les autres


Nous sommes nés dans un monde où tout allait changer — mais nous ne le savions pas encore.
Nous sommes les enfants d’un monde en mutation, les témoins silencieux d’un passage d’époque.
Nos parents nous ont élevés avec des valeurs simples, dures parfois, mais solides. Et jamais ils n’auraient imaginé les bouleversements technologiques, sociaux, culturels que nous allions vivre — de plein fouet, parfois sans guide.

Nous avons grandi sans Google, sans GPS, sans réseaux sociaux. Mais nous connaissions par cœur le chemin vers la maison de nos copains, les raccourcis entre deux ruelles, les noms des voisins et les codes de la rue.
Nous avons joué au loup, aux billes, à la corde à sauter, à la marelle.
Nos terrains de jeu étaient en gravier, en bitume, en herbe — et parfois en gadoue.
Les genoux écorchés étaient des trophées. Les bleus, des souvenirs de victoire.

Nous sommes les derniers enfants à avoir connu la liberté sans surveillance.
On sortait après les devoirs, une tartine à la main, un “à tout à l’heure” lancé à la volée.
Pas de téléphone pour nous localiser, pas de montre connectée. Juste le soleil qui baissait et l’appel des mères depuis les balcons : « Rentre, c’est l’heure ! ».

Nous avons connu la magie des choses simples.
La cassette qu’on rembobinait au crayon.
Le disque rayé qu’on essayait de faire passer en soufflant doucement.
Les films qu’on enregistrait à la télé avec le magnétoscope.
Et la peur de marcher sur la bande VHS qui s’était déroulée sous le meuble du salon.

Nous avons écouté les Beatles, Queen, Téléphone, Mecano, France Gall, Pink Floyd et Johnny.
Et quand le slow passait dans les boums, on osait enfin s’approcher. Les cœurs battaient fort, les mains tremblaient un peu.
Pas de swipe à gauche ou à droite. Pas de “vu” laissé sans réponse.
Juste des regards timides et des rendez-vous donnés en vrai.

Nous avons grandi avec un pied dans l’ancien monde et l’autre dans le futur.
Des étagères pleines de livres, mais les yeux déjà tournés vers les écrans.
Nous avons vu naître les premiers ordinateurs, les premiers jeux vidéo, les premiers téléphones mobiles — gros, lourds, sans selfie.
Nous avons connu le bruit strident du modem pour se connecter à Internet — et les colères de nos parents quand on monopolisait la ligne fixe.

Nous avons appris à nous adapter, encore et encore.
Du noir et blanc à la couleur.
Du papier au numérique.
Des lettres écrites à la main aux e-mails, puis aux messages instantanés.
Nous avons changé sans renier ce que nous étions.

On nous a appelés “génération X”, comme si on ne savait pas trop quoi faire de nous.
Mais nous étions bien là. Et nous le sommes toujours.
Forts d’avoir connu le manque et l’abondance.
La lenteur et la vitesse.
L’attente et l’instantané.
L’intimité et l’exposition.

Nous sommes la dernière génération à avoir mangé des tartines au beurre et au sucre en rentrant de l’école, à avoir bu de l’eau au tuyau d’arrosage, à avoir partagé un seul vélo pour trois.
Nous sommes la dernière à avoir connu les hivers sans chauffage central dans toutes les pièces, les étés sans clim’, les longues coupures d’électricité où l’on allumait des bougies et racontait des histoires.

Et malgré tout cela — ou peut-être grâce à tout cela — nous sommes devenus forts.
Résilients. Autonomes. Pleins de souvenirs qu’on ne remplacera jamais par un cloud.

On a survécu sans crème solaire indice 50, sans eau minérale, sans test de dépistage pour tout.
On a grandi avec des doutes, des échecs, des blessures.
Mais aussi avec des rêves plein les poches, des rires d’enfance encore accrochés aux souvenirs.

Nous ne sommes pas une génération perdue.
Nous sommes un trait d’union.
Un passage.
Un pont entre deux mondes que tout oppose.

Alors à vous, à nous — les enfants du changement, les bâtisseurs d’hier et les guides silencieux d’aujourd’hui —
Souvenez-vous : nous avons appris à tomber, mais surtout à nous relever.
Et ça, aucune intelligence artificielle ne pourra nous l’enlever.

Bravo à nous.
À cette génération rugueuse et tendre à la fois.
À ceux qui, sans mode d’emploi, ont trouvé leur place dans un monde en perpétuelle évolution.
À ceux qui gardent au fond du cœur le goût du vrai, du vivant, du lien.
À ceux qui continuent, encore aujourd’hui, de tendre la main entre deux époques.
Et de marcher, droits, vers demain — avec la mémoire d’hier dans les veines.

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À ceux nés entre 1952 et 1979 — une génération pas comme les autres.

Nous sommes les enfants d’un monde en transition. Nos parents n’auraient jamais imaginé les changements que nous allions vivre. Nous avons grandi à l’aube d’une révolution technologique qui allait transformer la planète.

Nous sommes les derniers à avoir connu les jeux dans la rue : les billes, le ballon prisonnier, la marelle, les parties de cache-cache interminables. Et les premiers à découvrir les jeux vidéo : Pac-Man, les consoles Atari, les premières bornes d’arcade.
Nous avons écouté les feuilletons à la radio avec nos grands-parents et pique-niqué sur l’herbe avec du fait maison. Nous avons dansé sur les Beatles, les Rolling Stones, ou encore Mecano et Les Pierrafeu. Nous avons grandi avec Tom et Jerry, GI Joe, Candy, La Panthère Rose ou Les Jetsons.

Nous avons été les pionniers de la musique enregistrée : vinyles 45 et 33 tours, cassettes audio qu’on enregistrait à la radio, BETA, VHS, walkman, CD… Nous avons assisté à l’arrivée des ordinateurs, des premières calculatrices de poche, des téléphones portables gros comme des briques. Et on a cru que l’Internet allait changer le monde — et il l’a fait.

On nous a appelés “génération X”, comme un brouillon entre deux époques. Mais nous avons été des ponts. Nous avons appris à manipuler une souris et un clavier avant même que cela devienne instinctif pour les générations d’après. Et jamais nous n’avons méprisé ceux qui ne savaient pas.

Nous sommes la dernière génération à avoir bu du Coca dans une bouteille en verre, à avoir fait les courses avec un sac en tissu à carreaux sur le vélo, à s’acheter des bonbons avec les pièces du pain. La dernière aussi à ramasser une tranche de pain tombée par terre en murmurant un petit pardon silencieux — aujourd’hui, on crierait « microbes ! ».

Et pourtant… nous avons survécu à tout.
Aux trajets sans ceinture, sans siège auto, sans airbag.
Aux balades à vélo sans casque, aux rollers sans genouillères, aux balançoires en métal et aux toboggans rouillés.
Aux sacs trop lourds, aux goûters écrasés, aux genoux écorchés, aux jeux qui duraient jusqu’à la tombée de la nuit.

Pas d’Internet. Pas de smartphones. Pas de PlayStation.
Mais une imagination débordante, des amis en chair et en os, et des journées pleines de cris, de rires et d’aventures.

On partageait nos boissons sans crainte. On voulait attraper la varicelle pour rester à la maison. On flirtait avec une bouteille vide, pas derrière un écran. Et quand on voulait rassembler tout le monde, un simple cri ou un sifflet suffisait.

On n’était pas des étiquettes — gamer, otaku, dark ou autre. On était des visages, des surnoms, des caractères… mais unis.

On a appris à se relever seuls, à prendre nos responsabilités, à encaisser.
On a grandi sans être couvés, mais libres. Avec des bleus sur les jambes, des étoiles dans les yeux, et la vie au bout des doigts.

Alors bravo à nous.
À cette génération à cheval entre deux mondes.
À ceux qui ont grandi forts, debout, avec le cœur battant.

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